Didier Grandvillain, éleveur de volailles à Orgères-en-Beauce :
« On avait de grosses difficultés financières, à cause d’un commercial véreux qui nous a fait perdre beaucoup d’argent ; mais on gardait ça pour nous sans savoir quoi faire. Et puis, à la demande de la banque, nous avons appelé Aidagri, sans connaître.
La conseillère est venue, nous avons tout tout mis à plat, pour tout rediscuter : la production, la conduite des cultures, l’organisation du travail & la main d’œuvre, les prêts, les dettes, le suivi de trésorerie…
Elle nous a fourni une trame de travail avec des points de repère = des objectifs à atteindre.
On a revu notre organisation du travail en supprimant 2 postes salariés, on a développé notre chiffre d’affaires et petit à petit on a réussi à éponger les dettes.
On a la fierté de s’en être sortis, on aurait mieux aimé s’en passer, mais les difficultés on ne les a pas choisi… Par contre, on a accepté de se remettre en cause. Le regard extérieur d’Aidagri est précieux, c’est ce que je conseille de faire, ça nous a été très utile.
Aujourd’hui, on atteint nos objectifs. De toute façon, on avait toujours dit qu’on s’en sortirait… mais on ne s’en serait jamais sortis tout seuls. »
Jean-Olivier Klein, céréalier près d’Houdan :
« 2016 a été l’année fatidique : l’agriculteur avec qui j’avais du matériel en commun pour du travail en commun prend sa retraite et me prévient seulement en janvier. J’ai dû faire face à cela, j’ai tout racheté, sauf la moissonneuse batteuse, heureusement. Et puis à cause des mauvaises conditions météo, j’ai eu des rendements catastrophiques et une qualité désastreuse… encore heureux que j’avais l’assurance aléas climatique.
Dès septembre 2016, je tire la sonnette d’alarme auprès de ma banquière : j’avais réussi à étaler les paiements fournisseurs et MSA, mais je savais déjà que je ne pourrais pas faire face à mes échéances bancaires de fin décembre. On fait une demande de restructuration en octobre, mais leur réponse négative m’anéantit en décembre. J’avais toujours été client chez eux, mais eux considéraient qu’ils m’avaient déjà assez aidé. Je me sentais complètement abandonné. Vous savez les nuits sans dormir…
Une fois, j’avais vu un petit encart sur Aidagri dans la presse, je ne l’avais pas oublié alors j’ai demandé leurs coordonnées à ma conseillère chambre d’agriculture. Je les ai contactés dès décembre 2016. J’étais en grande détresse morale, seul ; et ce qui m’a fait le plus de bien, c’est cette phrase que je n’oublie pas : comment allez-vous Mr Klein ?
La conseillère d’Aidagri a repris le dossier de la demande de restructuration bancaire, l’a représenté avec quelques modifications lors d’une table ronde (exploitant, centre de gestion, banque, aidagri), et cette fois-ci c’est passé, avec constitution d’une EARL. Bien sûr, il fallait revoir un certain nombre de choses, notamment diminuer les frais d’entretien du matériel, revoir à la baisse le poste engrais et les prélèvements privés. Mais j’étais prêt à me remettre en cause sur tous les plans. Comme je n’ai pas l’habitude d’avoir les 2 pieds dans le même sabot et puisque j’ai mon permis PL, j’ai trouvé un travail ‘alimentaire’ pour vivre et aussi me sortir de ma ferme. A ce moment-là, j’étais dégoûté du milieu agricole.
Aujourd’hui, j’ai 56 ans, je gère ma ferme en bon père de famille, je me remets en cause et je tiendrai jusqu’à la retraite ! Je reconnais que j’avais fait des erreurs et puis je n’avais jamais rien réussi à mettre de côté !
Avec le recul, heureusement que j’avais appelé à l’aide suffisamment tôt. Ce qui m’a finalement le plus marqué avec Aidagri, c’est leur soutien moral. Sans le soutien d’Aidagri, de mes enfants et de vrais amis, je n’aurai pas pu repartir et voir les choses à faire… »